Recentrage de l’atelier n°6, autour de la situation sociale et économique des propriétaires de biens situés dans le secteur Brancion.
Une réunion d’échanges, ouverte à tous les résidents du secteur Brancion, évacués ou non, sera décidée ce samedi 22 octobre. Son objet est de faire le point sur les relations assurés – assureurs des sinistrés, et sur les préjudices qui découlent des lenteurs, en aggravation des dommages sur les immeubles.
Un demi-siècle s’est écoulé depuis l’accélération des signalements des effets des tassements de sol du secteur Brancion. Deux ans après la catastrophe qui les a brutalement aggravés, les sinistrés du secteur, évacués ou non, sont toujours en attente d’informations, si ce n’est de perspectives tangibles.
Les études de sol et des analyses structurelles, « enfin » annoncées pour être réalisées en 2016, mais différées d’année en année, ont finalement été entreprises ce printemps 2022, pour une échéance initiale courant juillet, différée en septembre, puis en octobre... Le diagnostic des deux îlots les plus affectés est attendu avec impatience, mais les visites d’immeubles se succèdent (?) tranquillement.
Dans ce contexte, les assureurs des sinistrés évacués sont eux-mêmes hors délais d’indemnisation. Impossible d’évaluer simplement les travaux nécessaires au retour de la situation initiale, dans un contexte où les immeubles se déforment par mitoyennetés, de proche en proche. Quant aux pertes de jouissance des biens, elles ne sont pas abordées, hormis le relogement temporaire des résidents principaux évacués. Idem pour l’endommagement subsidiaire des immeubles qui ne peuvent plus être entretenus par leurs ex-occupants.
Au mieux, les assureurs se retranchent-ils derrière la lenteur des études qui empêchent de statuer, et au pire, avancent-ils la préexistence de dommages, pour (tenter de) balayer d’un revers de main les effets réels de la tempête Alex, et annoncer la clôture du dossier.
Bien entendu, les « annonces » des uns et des autres restent verbales, ce qui entretient les rumeurs.
Plus de 11 ans après leur évacuation, les propriétaires de la maison Guidi ont enfin vu le rachat de leurs biens, grâce au dispositif dit « Fonds Barnier ».
L’atelier n°6 de la Conférence de consensus pour le village de Breil, dédié aux perspectives sociales et économiques du village, est celui qui a le moins produit de résultats depuis le début de la Conférence en janvier. Peut-être, les notions d’avenir et de redéveloppement du centre historique étaient-elles déconcertantes dans ces circonstances, faute d’économiste dans le groupe, et surtout, faute de confiance en l’avenir.
Suite à des discussions informelles, des membres de l’atelier ont décidé de le réactiver, en le recentrant sur le règlement du passif pour le secteur Brancion, en espérant qu’il ne faudra pas 11 nouvelles années d’inertie administrative pour aboutir.
Il s’agira en premier lieu de faire le point avec tous les concernés qui le souhaitent, sur la communication avec les assureurs, relative à l’indemnisation Catastrophe naturelle, ou à défaut relative à l’assistance juridique incluse dans les contrats, pour exercer un recours, si la notion de CatNat est mise en cause.
Dans ce contexte, le point sera fait entre les notions d’indemnisation Catastrophe Naturelle (qui répare des pertes dues à une catastrophe identifiée) et de fonds Barnier (qui finance les opérations destinées à « sauver » les occupants de bâtiments connus pour être dangereux, éventuellement en les expropriant, mais aussi en contribuant aux travaux de sécurisation)
La date et l'ordre du jour de la réunion du groupe 6 seront donc décidés ce samedi 22 octobre entre 10h et 12h30.