Le patrimoine industriel et ferroviaire
L’hydroélectricité
(Paragraphe en cours de rédaction)
Le chemin de fer
Breil-sur-Roya est à la jonction de deux lignes ferroviaires : Nice-Ville – Breil-sur-Roya (44 km) et Vintimille – Cuneo (environ 100 km). Ces lignes de montagne, spectaculaires par leurs tracés audacieux, par la succession de longs tunnels, plusieurs en boucles hélicoïdales, et par ses ponts et viaducs impressionnants, constituent un des ensembles ferroviaires les plus spectaculaires d’Europe.
C’est en 1879 que la création de la ligne fut actée en France, mais la sécurité militaire bloqua le projet jusqu’en 1902, quand la compagnie PLM fut missionnée pour réaliser le tronçon Nice – Breil et les raccordements vers les frontières. Les travaux furent interrompus pendant la première guerre mondiale, et l’ensemble des lignes fut inauguré en 1928. Pendant la seconde guerre, des ouvrages stratégiques furent détruits. Il fallut attendre 1979 pour la remise en service dans la vallée de la Roya, financée par l'Italie au titre des dommages de guerre.
Chaque compagnie ferroviaire a décliné un type d’architecture pour ses bâtiments le long de la ligne.
La PLM française avait choisi un style « niçois », aux façades rouges, toitures à tuiles canal, et élégantes verrières sur les quais. La gare internationale de Breil en était le fleuron. Bien que désormais amputée de son bâtiment ouest avec verrière symétrique au bâtiment est, le bâtiment principal régulièrement entretenu donne une idée de l'architecture d'origine de l'ensemble.
La compagnie italienne avait choisi un style néo-classique, dont le fleuron était la gare frontière de Saint-Dalmas de Tende. Depuis le rattachement de Piène en 1947, Breil possède une gare de chaque style. Malheureusement la très intéressante gare - pont de Piène-Basse qui n’est plus entretenue par la SNCF tombe en ruine.
La gare de Breil, qui a accueilli le fret jusqu’en 1988, a été dimensionnée comme une gare frontière à vocation internationale. La gare elle-même comprenait plusieurs bâtiments pour les passagers, les services, la douane et les logements de fonction. De vastes hangars coques en béton armé modernistes hébergeaient différentes activités.
Le plateau de la gare, abandonné par la SNCF est désormais morcelé. Il présente le piteux aspect d'entrepôts disparates, égayés par l'exposition colorée des voitures et locomotives de l'écomusée .
Au sud de Breil, le viaduc en maçonnerie des Eboulis vers Vintimille est composé de 8 arches de 18 m et de 9 de 7 m. Sur la branche française vers la vallée de la Bévéra, la voie emprunte un tunnel de 3 882 m.
La SNCF accorde désormais peu de moyens à cette ligne « internationale » qui est gérée comme une ligne de banlieue en raison du gabarit limité de ses tunnels et de sa voie unique. La FS italienne supporte encore la majeure partie des frais de maintenance, toujours au titre des dommages de guerre (!). La volonté des résidents des communes desservies dans les deux pays permet de maintenir ce service vital. Des associations franco-italiennes de sauvegarde du service ferroviaire représentent les populations aux côtés des élus. Elles organisent l'information via les résaux sociaux et des manifestations populaires.
L’Ecomusée du Haut Pays et des Transports
L'écomusée de Breil, qui a un statut associatif, est ouvert du printemps à l’automne les après-midi.
Ouvert en 1989 dans les emprises de l’ancien dépôt de locomotives, au nord du plateau de la gare, près du passage à niveau, il a débuté avec une exposition sur l’histoire, le patrimoine et les traditions de la vallée de la Roya, il s’est ensuite recentré sur le patrimoine industriel régional, avec des expositions sur l’hydroélectricité et les transports. On peut y voir un vaste réseau de trains miniatures à l’échelle HO (1/87ème) reproduisant les sites caractéristiques de la ligne du Col de Tende. De nombreuses voitures, autorails et locomotives confiés par la SNCF, ainsi que des trolleybus et autobus anciens y sont exposés.